22 juil. 2010

Brenda, Samantha et Angelina

2010 Bois, polystyrène extrudé, bâche polyéthylène, peinture de façade. 3 volumes de 3x2,50x2m Ce sont trois grâces avec lesquelles on peut accéder a une parcelle de bonheur et pour pas cher. Leurs standards le prouvent car bien qu’étrangers au paysage, ils promettent une vie de rêve avec son coin à soi, son chez soi. C’est aussi la parodie standardisée de ce rêve flottant sur plusieures générations successives tendant vers l’acte de propriété accessible. Une série B à l'américaine reconnaissable aux prénoms utilisés de manière récurrente pour identifier de quelconques personnages féminins. concrètement, nous sommes en présence de trois volumes au quart des dimensions courantes d’architecture type de maisons témoin, souvent organisées en lotissements. C’est aussi à des fins de rentabilité, pouvoir en caser le plus possible dans un minimum d’espace et construire de manière sérielle. Dans cette installation, les formes de ces trois maisons sont signifiées par un squelette reprenant les arêtes structurelles de leur volume. L’endroit où elles sont présentées rappelle les modalités d’implantation générique de ce type de lotissements, (en bordure de route et sur des terrains peu chers voir inondables). Le tout est préfabriqué puis assemblé sur place. Les jeux visuels avec l’eau comme miroir diversifient les points de vue et transfigurent ces objets en opérant des glissements vers d’autres formes. Par la mobilité de chaque volume, ce « lotissement à la dérive » vient déstructurer de manière poétique les codes d’organisation classique tout en rappelant la précarité et l'indigence de ce genre de constructions fuies de toutes véritables qualités architecturales.

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